Pour nous comme pour les plus de 27 000 travailleuses et travailleurs frontaliers quotidiens, la mobilité dans la région frontalière franco-allemande est primordiale. En effet, pour que l’Europe poursuive son développement, il est nécessaire que ses habitants puissent circuler sans détours ni contraintes.
Nous bâtissons des ponts pour préserver l'environnement et faciliter la vie des voyageurs.
En dépit de notre collaboration déjà intensive, une chose nous sépare encore : le Rhin. Afin que cette frontière naturelle ne fasse pas obstacle dans nos esprits, nous avons bâti des ponts en grand nombre. Actuellement, plus d’une vingtaine de ponts et de bacs permettent de franchir facilement le fleuve, que ce soit en train, en voiture, à vélo ou à pied. Malgré tout, nous voulons créer d’autres liaisons importantes, par exemple en reconstruisant le pont de chemin de fer de Vieux-Brisach détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Situé sur la ligne ferroviaire qui reliait autrefois Colmar à Fribourg en passant par Vieux-Brisach, ce pont est l’un des rares qui n’a toujours pas été remis en service plus de 75 ans après la fin de la guerre.
Bien que cette réalisation n’ait pas encore été actée, la remise en service de cette ligne fait partie des projets de mobilité majeurs envisagés dans le cadre de la conception de partenariat, notamment parce qu’elle améliorerait l’ensemble du réseau ferroviaire de l’Union européenne. Pour ce projet particulièrement cher au cœur des deux pays, selon les conclusions de consultations citoyennes et d’études exhaustives, jusqu’à 6 000 passagers sont attendus sur la nouvelle ligne. Et ce, quotidiennement. Une raison suffisante pour réfléchir à la réactivation de la ligne Karlsruhe-Rastatt-Hagenau-Sarrebruck aujourd’hui à l’arrêt dans le cadre d’une autre étude.
Nous coopérons au-delà des frontières, des appels d'offres jusqu'à la vente de billets.
Nous souhaitons renforcer l’attractivité du transport ferroviaire transfrontalier et nous nous attelons à cette tâche ambitieuse de manière systématique : nous ne voulons pas de chaos en matière de fréquences et de tarifs, mais envisageons au contraire de développer une offre tarifaire transfrontalière. Reconnaissons-le, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais nous sommes déjà à l’œuvre. Dans un premier temps, nous allons améliorer les liaisons existantes, notamment les lignes Strasbourg-Wörth, Offenburg-Strasbourg ou Müllheim-Mulhouse. À cette fin, dans les années à venir, nous allons faire l’acquisition conjointe d’au moins trente trains avec nos partenaires de France et de Rhénanie-Palatinat afin d’améliorer les déplacements des travailleurs frontaliers dans l’ensemble de la région du Rhin supérieur.